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Métiers d'Art


@illustration arnaud cremet . eglise de brou * BEAUCOUP DE MÉTIERS D’ART SOULÈVENT UN ANTAGONISME À LA FRANÇAISE : UNE EXCELLENCE RECONNUE, EXERCÉE DANS LE MONDE ENTIER ET EN MÊME TEMPS UNE PERTE DE CES SAVOIR-FAIRE RARES EN FRANCE FAUTE D’ORGANISER LEUR TRANSMISSION. Quelques métiers d’art sont accessibles par la voie de l’apprentissage, mais ce n’est pas le cas de tous. À titre d’exemple, un maitre-luthier comme Pascal Cranga de Cluny a ouvert un centre de formation pour transmettre son art sans la possibilité de délivrer un diplôme à ses apprentis. C’est tout l’enjeu actuel pour ces maitres d’art, soucieux de prévenir la perte irréversible de leurs savoir-faire rares, qui ne peuvent être retrouvés malgré les progrès technologiques actuels. De plus en plus de jeunes gens souhaitent se former dans ces artisanats d’art, car pour eux, au-de- là de l’acquisition et de la maitrise des savoir-faire traditionnels indispensables à la restauration d’œuvres anciennes, c’est aussi pouvoir réaliser des créations contemporaines dans une forme de continuité entre le passé et le futur. Le comble est de voir partir à l’étranger, dans ce domaine aussi, des jeunes doués et motivés cherchant une formation diplômante tout comme des maitres d’art obligés de quitter la France pour pouvoir transmettre leurs précieuses connaissances. Alors que faire ? Le Japon nous montre l’exemple : dans ce pays, les savoir-faire rares sont considérés comme des trésors nationaux et font l’objet d’une attention et d’une considération particulières qui permettent leur transmission. En France, il faudrait d’urgence prendre des mesures spécifiques pour éviter leur perte irréversible qui se produit malheureusement depuis de nombreuses générations de maître d’art. Le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) distingue des entre- prises françaises de luxe qui ont créé leurs propres écoles de formation. Pourquoi ne pas l’étendre à d’autres métiers d’art, per- mettant ainsi à un maitre d’accueillir des apprentis et de leur délivrer un diplôme ? À l’heure où le chômage des jeunes reste une question centrale, où la concurrence mondiale est un défi permanent, comment ignorer que l’expertise française dans les métiers d’art a une renommée telle que ceux qui les exercent ont un carnet de commandes plein, parfois sur plusieurs années, émanant de clients nationaux ou internationaux ? Il est grand temps d’agir pour protéger et assurer la continuité de ce patrimoine national.





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